Serge Gainsbourg est l'un des auteurs-compositeurs les plus fertiles de son époque, touchant à tous les styles musicaux, mais aussi au cinéma et à la littérature. Il est l'auteur de plusieurs films et vidéo-clips et de plus de 40 bandes sonores de films. Enfin il s'est créé l'image d'un poète maudit et provocateur.
Les boîtes de nuit, les beuveries, le noctambulisme, la décrépitude physique... De plus en plus, « Gainsbarre » succédera à Gainsbourg avec quelques apparitions télévisées plus ou moins alcoolisées.
Peu à peu, Serge Gainsbourg forge sa légende de poète maudit mal rasé et ivre qui lui vaut tantôt l'admiration tantôt le dégoût. Au bout de 10 ans Jane Birkin n'en peut plus et le quitte.
En mai 1973 par exemple, Serge Gainsbourg est victime d'une crise cardiaque. Il continue pourtant de boire et de fumer, fidèle au personnage qu'il est en train de devenir.
Avec Rock around the bunker il pousse l'autodérision (il avait du se cacher des lois antijuives de l'Occupation) et la provocation à son comble : il tourne en dérision, au second degré, l'esthétique et la verroterie nazies. L'album, enregistré à Londres, est radicalement rejeté par les programmateurs de radio qui ne voient dans cette farce à la Boris Vian qu'une provocation scandaleuse avec des titres comme Nazi rock ou Tata teutonne. Pourtant, à la fin de la décennie 1980, cet album sera couvert de disques d'or.